
Comme en communication, la prédiction des conditions de surf est à la fois une science et un art. Pour savoir s’il est temps de sortir et de cirer sa planche, il faut d’abord comprendre le phénomène des « swells » océanographiques, c’est-à-dire des houles générées par le vent issu de tempêtes sur de vastes zones en haute mer. Ces houles voyagent sur de longues distances avant d’atteindre les côtes et former les vagues que les surfeurs recherchent.
Plus le vent souffle fort et longtemps sur une large étendue, plus les swells sont puissantes et régulières. La taille et la qualité des vagues dépendent donc en partie de la force et de la durée de génération de cette houle. Une fois que les vagues ont atteint la côte, c’est au tour des surfeurs locaux d’utiliser le fruit de leur expérience acquise au fil du temps sur leur spot, combinée à l’analyse des données météorologiques et océanographiques, pour déterminer s’il est temps de courir à la plage!

Direction des swells : La direction des swells est cruciale pour prévoir la qualité du surf. En général, plus leur direction est perpendiculaire à la côte, plus les vagues seront fortes et meilleures seront les conditions. Toutefois, chaque plage réagit différemment selon l’angle d’arrivée des houles.
Mouvement des bouées et période des vagues : Les bouées océanographiques mesurent la hauteur des vagues (du creux jusqu’au sommet) qui composent les swells, ainsi que le temps, en secondes, qu’elles prennent pour voyager entre le sommet de deux vagues. Une période longue (plus de 12 secondes) indique des vagues plus puissantes et bien formées, parce qu’elles ont voyagé longtemps et se sont éloignées des vents perturbateurs. Une période courte (moins de 10 secondes) suggère des vagues plus petites et moins régulières, souvent associées à des vents locaux.
Vent et vagues : Le vent joue un rôle déterminant dans la qualité des vagues. Un vent offshore (provenant de la terre et soufflant vers l’océan) est idéal, car il maintient la face des vagues lisse et propre, créant ainsi des vagues surfables. En revanche, un vent onshore (provenant de la mer et soufflant vers la terre) casse les vagues prématurément, les rendant désordonnées et plus difficiles à surfer.